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20 juin 2009

Le goûter de fin d'année

Ca y est, on peut dire que l'année scolaire est terminée. Ma première année scolaire complète en tant qu'enseignant, la première vraie. Parce que la première vraie de vraie sera l'an prochain, une année débarrassée des conneries d'IUFM et autres formations bidon.

Pour le coup, peut-être est-ce l'innocence gentillette de ma première sortie des cours, mais j'avais préparé un petit goûter à l'attention des élèves qui ont daigné m'honorer de leur présence. Je n'ai pu m'empêcher, au passage, de les faire mariner:

"Kévin:  Allez, m'sieur, c'est le dernier jour, on va pas travailler quand même !
Jules, le regard noir et le cartable impeccable: Pardon ? Est-ce que j'ai une tête à faire des goûters ou des belotes moi ?!
Kévin: ..."

Et pour les faire galérer, je les ai soûlés pendant une demi-heure sur les épreuves du bac de l'an prochain. Avant de conclure: "bon, je crois que l'on a terminé pour cette année. Je vous remercie blablabla, j'ai été très heureux blablabla, j'espère avoir de vos nouvelles blablabla et voici, pour ce faire, mon email. Enfin, pour vous récompenser et pour trinquer aux vacances, voici le goûter !"
C'est ti pas mignon ça ?
Et on a terminé l'heure en discutant avec des bombecs et du Coca. Quand l'heure fut passée, je leur ai dit, encore, au revoir, et ils partirent, tongs aux pieds, auréolés de mon estime. Je doute que je les reverrai au lycée la semaine prochaine, mais je pense que j'en croiserai pas mal à Perpignan, et j'espère que certains, 2 ou 3 en particulier, me donneront de leurs nouvelles.

Bou, ça fait bizarre. Cette année aura été difficile, surtout les trois premiers mois. Mais j'ai quand même eu des élèves en or. Ils étaient sympa, tout simplement. Sympas et pas idiots, on pouvait parler avec eux. Ils faisaient les cons, ils discutaient, ils rigolaient, mais ils étaient aussi facilement recadrables. De fait, les vrais clashes furent assez rares: 4 ou 5, pas plus. C'était, en fin de compte, ce qu'il fallait pour mettre un pied dans le métier dans de bonnes conditions: une demi-classe, des élèves agréables, un lycée qui tient la route.
Je doute que ça dure, mais le début m'a presque fait aimer le métier.

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Commentaires
K
Presque, seulement?<br /> <br /> Peux-tu expliquer ce "presque"?<br /> Je ne te demande pas de te justifier, je veux juste comprendre ce qui peut faire qu'on n'adhère pas complètement à ce métier quand ça se passe globalement bien. <br /> <br /> C'est drôle, c'est la 1ere fois que je reviens sur ton blog depuis une éternité, croyant que tu l'avais abandonné. J'ai cliqué juste pour voir et paf! Une note qui date d'hier.<br /> <br /> Bonne surveillance et bons oraux!
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